Dernièrement, le climat a été le principal souci des agriculteurs en Ontario. Bien que les conditions varient grandement d’une région à l’autre, il ne fait aucun doute que plusieurs agriculteurs sont très inquiets par rapport à la condition de leurs cultures. Les effets causés par la sécheresse intense ont des répercussions sur l’ensemble de l’industrie agricole.

Les groupes les plus visiblement touchés sont les producteurs de céréales et de plante oléagineuses. À ce moment clé de l’année pour la production de maïs, la pluie est essentielle afin d’assurer que les épis soient complètement développés au moment de la récolte. Dans certaines régions, les plants de soja sont morts ou meurent de soif. Bien que cela ne soit pas idéal pour les agriculteurs capables d’entretenir une culture, les conséquences d’un rendement inférieur à la normale pourraient être compensées par la hausse des prix. En ce qui concerne ceux qui ont perdu leur culture, les agriculteurs ont eu la possibilité de s’inscrire à un programme d’assurance agricole afin de se protéger contre des années comme celle-ci.
Les conditions météorologiques extrêmes ont également des répercussions sur d’autres types d’agriculteurs. Les éleveurs de bétail sans ressources terrestres font face à l’éventualité d’une hausse importante du coût des aliments pour les animaux. La situation est rendue encore plus difficile pour eux par la sécheresse générale aux États-Unis. Cela signifie que les prix en Amérique du Nord continueront d’augmenter progressivement à court et à long terme. Si la sécheresse était un phénomène isolé, la pression serait nettement moins grande.
Les conséquences de la sécheresse ont une portée encore plus grande : les producteurs de fruits et légumes sont également touchés. Par exemple, les plantes pluriannuelles, comme les asperges, commenceront à ressentir les effets de la sécheresse et de la chaleur l’année prochaine. Pour ce qui est des producteurs laitiers et les éleveurs de bovins, de moutons et autre bétail, les secondes pousses de foin sont maigres dans certaines régions. Les taux en vigueur pour une balle de foin ont aussi augmenté de façon considérable.
Le passage du temps dira si la situation actuelle, qui cause l’inquiétude dans des régions isolées de la province, se transformera en un désastre généralisé. De fortes précipitations à travers la province et au sud de la frontière au cours des prochaines semaines pourraient considérablement améliorer la situation pour les agriculteurs et les consommateurs. Avec un peu de chance, la pluie sera en train de tomber lorsque vous lirez ou entendrez parler de ce communiqué et les taux de rendement reviendront à la normale à travers la province.
Nathan Stevens est le directeur par intérim et directeur de l’élaboration des politiques de la Fédération des agriculteurs chrétiens de l’Ontario (site en anglais seulement). Les opinions exprimées par le rédacteur dans le Commentaire de la FACO ne reflètent pas nécessairement la politique de la FACO. Pour écouter les commentaires hebdomadaires de la FACO, syntonisez les stations de radio CFCO Chatham, CKNX Wingham ou UCB Canada à Chatham, Belleville, Bancroft, Brockville et Kingston ainsi qu’à Brantford et Woodstock. La FACO est appuyée par 4 200 familles d’agriculteurs et agricultrices partout en Ontario. www.christianfarmers.org