« Les gens sont de plus en plus conscients de l’importance d’adopter de saines habitudes alimentaires et de manger des aliments locaux, » dit madame Mary McKenna. « Le programme De la ferme à la cafétéria consiste à vous aider à planifier vos besoins alimentaires en pensant d’abord aux aliments locaux, une situation où les fermiers, l’environnement, la communauté locale et la santé sortent gagnants ».
Partout au Canada, on retrouve divers programmes De la ferme à la cafétéria (F2C) qui font le lien entre les agriculteurs et la production d’aliments locaux directement dans les écoles, les établissements de santé ainsi que d’autres établissements. Ces programmes permettent aux agriculteurs locaux d’accéder à de nouveaux marchés, de renforcer l’économie liée aux aliments locaux et d’augmenter l’accès à des aliments locaux produits de façon durable.
De la ferme à la cafétéria (F2C) au Canada est un réseau national en émergence qui encourage, soutient et relie la ferme aux programmes, aux politiques et aux pratiques liés à la cafétéria partout au pays. Le réseau F2C au Canada possède un comité consultatif qui inclut des représentants des principales organisations régionales chefs de file des activités de la F2C au pays. De la ferme à la cafétéria au Canada est actuellement géré et administré par Public Health Association of British Columbia [Association de santé publique de la Colombie-Britannique] (PHABC).
« L’automne dernier, la fondation familiale J.W. McConnell a parrainé le projet permettant d’établir un réseau national, » explique madame Mary McKenna, professeure à la faculté de kinésiologie de l’Université du Nouveau-Brunswick. « Malgré notre connaissance des diverses activités régionales au sein de nombreux territoires, nous avons constaté qu’il fallait d’abord comprendre davantage ce qui se passait au pays ». Pour ce faire et comme première étape, F2C au Canada a préparé un sondage national à l’intention des écoles, des universités et des établissements de santé. Les résultats seront utilisés afin d’élaborer un plan stratégique pour améliorer les activités de la ferme à la cafétéria et étendre le réseau.
« Des personnes provenant des milieux agricoles, de la santé et nutrition, de la sécurité alimentaire, du développement communautaire ainsi que les préoccupations environnementales se préoccupent de F2C, et ce sont toutes des façons de se rapprocher des aliments locaux, » dit madame McKenna. « Les groupes de personnes qui participent sont intéressants et variés, ce qui nous a permis d’en apprendre davantage sur la façon dont les personnes contribuent aux activités liées aux aliments locaux, ce que sont leurs réseaux de distribution ainsi que d’autres aspects. Nous reconnaissons et accordons également de la valeur aux commentaires des agriculteurs et aux liens entre les agriculteurs et les producteurs au sein de notre réseau ».
Sondage De la ferme à la cafétéria
De la ferme à la cafétéria au Canada a lancé un sondage national en ligne en mai 2012. Le sondage est présenté en trois versions en anglais et en français pour les écoles, les universités et les collèges, pour les hôpitaux ainsi que pour les établissements de santé. « Jusqu’à présent, plus d’une centaine d’établissements ont répondu au sondage et nous encourageons les autres à le faire également, » mentionne madame McKenna. « Nous souhaitons recevoir toutes les réponses au sondage au début de l’automne et avoir les résultats finaux d’ici la fin de l’année ».
Le sondage est passablement étendu et comporte des questions touchant les activités actuelles De la ferme à la cafétéria et les programmes déjà en place, les endroits où les établissements se procurent les aliments locaux, les considérations liées au transport et le pourcentage du budget alimentaire en général alloué à l’achat d’aliments locaux. D’autres questions concernent les bienfaits, les obstacles, les besoins et les stratégies associés aux programmes De la ferme à la cafétéria. On retrouve également des questions liées à la durabilité et aux programmes Local Foods Plus, biologiques et autres. Une section traite des politiques ainsi que du type de politiques mis en place par les divers établissements qui les amènent à prendre des mesures à l’égard des aliments locaux.
Les résultats du sondage feront l’objet d’un rapport définitif qui sera publié par De la ferme à la cafétéria au Canada. « Les divers membres du comité consultatif partageront également les résultats au cours de conférences et de réunions partout au pays lors de l’automne et de l’hiver, » explique madame McKenna. « Par exemple, nous présenterons, en novembre, les résultats à la conférence sur la sécurité alimentaire provinciale au Nouveau-Brunswick. En plus de la présentation de nos résultats, nous voulons également vérifier si tous les aspects du sondage ont été traités et les commentaires reçus des établissements ».
Une fois le sondage réalisé, le réseau sera mieux apte à mettre de l’avant, à étendre et à maintenir les programmes De la ferme à la cafétéria partout au pays. « En définitive, notre objectif vise à trouver de meilleures façons de soutenir les programmes actuels, de veiller à ce qu’ils soient durables et d’offrir des conseils à ceux qui veulent commencer de nouveaux programmes, » mentionne madame McKenna. « Nous tentons de le faire et nous voulons utiliser l’expérience et la sagesse d’autres personnes et la partager avec celles qui veulent en faire plus et garantir la durabilité à long terme de leur projet. Nous voulons également sensibiliser davantage les décideurs, les gouvernements, les établissements, les communautés et les agriculteurs locaux aux programmes ».