Regina (Saskatchewan), le 24 juillet 2013 – Dans un contexte de volatilité des marchés, il faut d’abord comprendre les facteurs qui influencent les prix des produits agricoles pour bien gérer le risque lié aux prix, explique Jean-Philippe Gervais, économiste agricole en chef à FAC.
« Les producteurs reçoivent un vaste éventail de prévisions de prix pour de nombreux produits agricoles, c’est donc dire qu’ils ne peuvent que lancer des hypothèses quant au meilleur moment de vendre afin d’obtenir le prix le plus élevé, indique M. Gervais. Par contre, ils peuvent prendre de meilleures décisions en approfondissant leur connaissance des facteurs qui influencent les prix des produits agricoles et en établissant un plan de gestion du risque. »
M. Gervais souligne que les prix finissent par atteindre le point d’équilibre entre l’offre et la demande, lequel est généralement mesuré par le ratio stocks-utilisation.
Trois principaux facteurs influencent les prévisions des prix des produits de base :
- Température : des conditions météorologiques favorables ou défavorables peuvent influer grandement sur les stocks et les prix des produits agricoles. L’année dernière, la sécheresse aux États-Unis a entraîné la hausse des prix du maïs et du soja; tandis que le retard d’ensemencement accusé cette année à l’échelle des Prairies canadiennes pourrait, en fin de compte, avoir des répercussions sur les rendements et les prix des produits agricoles.
- Réaction de l’offre : la façon dont les producteurs réagissent aux prix des produits agricoles en modifiant la superficie qu’ils ensemencent. Cette réaction des producteurs nord-américains et du reste de la planète aux prix pourrait avoir une incidence majeure sur les prix à terme des produits agricoles.
- Demande : la croissance économique mondiale peut avoir un impact à long terme sur la demande de viande, et par conséquent faire évoluer la demande de céréales fourragères de façon sensible. Les répercussions à long terme peuvent, quant à elles, être attribuables à des préoccupations en matière de salubrité alimentaire ou à de plus nombreuses utilisations de rechange pour certains produits agricoles.
M. Gervais indique que les prévisions des prix des produits agricoles peuvent varier considérablement en raison des différentes hypothèses et méthodes utilisées par les prévisionnistes. Certains d’entre eux utilisent les enquêtes menées auprès des producteurs pour analyser les intentions d’ensemencement et les rendements prévus, tandis que d’autres prévisionnistes se fient à l’imagerie satellitaire pour estimer les rendements, ou une combinaison des deux.
Selon le rapport World Agricultural Supply and Demand Estimates du département de l’Agriculture des États-Unis, le prix moyen du maïs au cours de la prochaine année de commercialisation sera de 4,80 $US le boisseau. Les prix du soja devraient atteindre en moyenne 10,75 $US le boisseau, tandis que les prix du blé devraient se situer entre 6,45 $ et 7,75 $US le boisseau. Ces estimations correspondent largement à celles formulées par le secteur privé, lesquelles semblent indiquer que les prix de la plupart des cultures devraient être inférieurs aux prix enregistrés l’année dernière, mais demeureront supérieurs à la moyenne sur 10 ans.
La volatilité des prix du marché jumelée aux risques de production peuvent exercer des pressions sur les entreprises agricoles, mais l’élaboration d’un plan de gestion du risque peut aider, affirme Victor Aideyan, président de Hisgrain Commodities, qui offre régulièrement des conseils en matière de commercialisation des produits agricoles dans le cadre des événements d’Apprentissage FAC.
M. Aideyan explique que la première étape dans l’élaboration d’un plan de gestion du risque est de déterminer un objectif précis et mesurable, que ce soit de bloquer un certain prix, de maximiser les revenus et de minimiser les coûts ou de se protéger contre les catastrophes à un certain niveau de prix.
Les propriétaires d’entreprises agricoles doivent également mettre au point une stratégie de marketing particulière, désigner une personne responsable d’exécuter la stratégie et déterminer ceux qui feront partie de l’équipe de soutien, comme des courtiers, des prêteurs et des experts-conseils en affaires. Il faut revoir le plan régulièrement pour obtenir l’assurance que les objectifs sont atteints.
« Le processus d’élaboration d’un plan de gestion du risque donnera aux producteurs un document évolutif présentant les motifs et le raisonnement qui sous-tendent les décisions liées au marché prises à l’exploitation, indique M. Aideyan, ce qui est très important parce que les négociations peuvent être exigeantes psychologiquement et imprévisibles. »
FAC offre des activités d’apprentissage gratuites au cours de l’automne et de l’hiver, notamment les séminaires suivants sur la commercialisation des produits agricoles prévus plus tard cette année.
Notions essentielles de la commercialisation des produits agricoles
10 déc. – Wadena, Sask. 10 janv. – Lethbridge, Alta. 14 janv. – Listowel, Ont. |
Notions avancées de la commercialisation des produits agricoles
27 nov. – Carman, Man. 12 déc. – Saskatoon, Sask. 15 janv. – Chatham, Ont. |
Pour en apprendre davantage sur les activités à venir, visitez le Centre d’apprentissage de FAC au www.fac-fcc.ca.
En tant que plus important prêteur à l’industrie agricole canadienne, FAC œuvre pour l’avenir de l’agroindustrie. FAC a un portefeuille de première qualité de plus de 25 milliards de dollars et vient de connaître une 20e année consécutive de croissance. FAC est solide et stable; elle s’est engagée à servir l’industrie peu importe le cycle économique, et à faire preuve de responsabilité sur les plans social et environnemental. FAC offre du financement, de l’assurance, des logiciels, des programmes d’apprentissage ainsi que d’autres services commerciaux aux producteurs, aux agroentrepreneurs et aux entreprises agroalimentaires. Passionné de l’agriculture, le personnel de FAC est voué à la réussite de la clientèle et de l’industrie. Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez www.fac-fcc.ca. Suivez Financement agricole Canada sur Facebook et sur Twitter à @FACagriculture.
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