Les chiffres semblent désolants : à peine un agriculteur sur cinq possède un plan d’affaires écrit.

Un vaste sondage effectué l’année dernière auprès de 500 agriculteurs ontariens a donné des résultats semblables à ceux de sondages antérieurs en révélant que seulement 22 p. 100 possédaient un plan d’affaires écrit. La plupart des 78 p. 100 restants ont toutefois indiqué y avoir pensé.

« Même ceux qui doutaient le plus de la valeur d’un plan d’affaires ont indiqué être curieux et pensaient qu’il pouvait être bénéfique », explique Colin Siren, d’Ipsos Forward Research qui a réalisé le sondage pour le compte de l’Institut de la gestion agricole (pour en savoir plus, visitez le site agrowebinaire.com et inscrivez « ami » dans la case recherche).

Pourquoi donc ne pas avoir de plan d’affaires?

« La plupart ont indiqué qu’ils n’avaient pas le temps ou qu’ils n’étaient pas devenus agriculteurs pour s’occuper de ces paperasseries », explique M. Siren.

Dans le présent numéro, Le gestionnaire agricole canadien dresse le parcours de trois familles agricoles qui ont trouvé le temps d’élaborer un plan d’affaires et qui en tirent profit.

Les parcours des familles DeRuyck, Bishop et Broughton sont bien différents et ne se veulent pas statistiquement représentatifs. En fait, cela n’existe probablement pas.

Le sondage a permis de constater que les agriculteurs qui possèdent un plan d’affaires écrit présentent des caractéristiques communes. Par exemple, ils ont plus de chances d’avoir un chiffre d’affaires croissant et semblent davantage axés sur la gestion, ouverts aux occasions et confiants en l’avenir. Pourtant, vous ne pouvez pas les définir selon des méthodes traditionnelles de classement de fermes, telles que le secteur, la taille, le chiffre d’affaires brut ou le niveau d’endettement.

M. Siren avoue que les chiffres ne révèlent pas tout. C’est lorsque vous rencontrez et écoutez ces agriculteurs, comme il l’a fait lors de la tenue de groupes de discussion, que vous pouvez clairement établir un lien commun chez ces agriculteurs que le sondage a surnommés les « planificateurs ».

« Ces agriculteurs avaient une façon particulière de parler de leur entreprise et de voir les occasions et les possibilités », explique M. Siren.

« Ils adoptaient le changement et étaient plus susceptibles de percevoir leur ferme comme une occasion et de chercher à diversifier leurs activités, et plus intéressés à découvrir de nouvelles façons de faire. Lorsque vous rencontrez ces agriculteurs, les avantages de la planification deviennent véritablement apparents. »

Colin Siren a également décelé une autre caractéristique commune – une fois qu’ils ont constaté les résultats de la planification, ils veulent planifier encore plus.