Selon une nouvelle étude, on retrouve de plus en plus de téléphones intelligents et de comptes Twitter sur les fermes
Bien que les études et les sondages sur les nouvelles technologies tombent en désuétude presque aussi rapidement que les gadgets eux-mêmes, il est tout de même utile d’en tenir compte; les fabricants de téléphones cellulaires peuvent mieux situer la demande pour leurs produits et les agriculteurs et les experts en communication peuvent identifier les lieux où les conversations se déroulent.
À la demande du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario, une étude récente sur les téléphones intelligents et l’utilisation des réseaux sociaux dans l’industrie agricole a été menée en collaboration avec la firme Ipsos. Les résultats sont plus que surprenants en ce qui concerne la rapidité avec laquelle les nouvelles technologies sont intégrées sur les fermes et on estime que la situation est semblable dans d’autres parties du Canada.
Voici quelques éléments clés :
- 69 % des répondants possèdent un téléphone intelligent (le BlackBerry demeure le plus populaire, suivi par l’iPhone et ensuite par les plateformes Android);
- La moitié d’entre ceux-ci affirment que leur téléphone intelligent est maintenant essentiel à la gestion de leur entreprise;
- L’accès aux courriels, aux applications de messagerie et à Internet sont les trois fonctions les plus populaires;
- Les applications agricoles les plus utilisées sont liées à la météo, aux cours des marchés et aux finances, comme les informations boursières et les transactions bancaires en ligne;
- 84 % des répondants ont utilisé un site de réseautage social au cours de la dernière année;
- Twitter, Facebook et YouTube sont les trois sites les plus populaires.
- Les trois principales raisons pour lesquelles les agriculteurs utilisent les médias sociaux en affaires sont le partage d’informations, la création de réseaux sociaux et la vente.
(Le rapport complet est disponible à : http://onvegetables.files.wordpress.com/2012/07/highlights2.pdf)
En comparant avec les données publiées l’année dernière par Financement agricole Canada (FAC), alors que seulement 29 % des agriculteurs possédaient un téléphone intelligent, on constate que cette technologie devient rapidement répandue. FAC rapportait aussi que seulement la moitié des répondants utilisaient alors les médias sociaux, alors qu’ aujourd’hui ceux-ci sont devenus une façon privilégiée pour trouver des idées, de l’information ou des contacts.
Madame Janice LeBoeuf, spécialiste en production légumière pour le ministère, était à la tête de l’équipe responsable de cette étude et a examiné les chiffres plus en détail. Le ministère souhaitait comprendre en quoi l’utilisation des technologies mobiles et des médias sociaux à des fins agricoles était différente de celle qu’en fait le public en général. Ce qui l’a particulièrement surprise était le nombre d’agriculteurs qui utilisaient un téléphone intelligent : « Un très grand pourcentage des répondants [en] possède un. J’ai également été surprise par le nombre de personnes qui considéraient leur téléphone intelligent comme essentiel à leur travail agricole. J’imagine que ce nombre ne serait pas aussi élevé s’il s’agissait des données de l’année dernière, mais on trouve de plus en plus d’outils qui sont conçus en tout ou en partie à des fins agricoles. »
Madame Wendy Elias-Lopez travaille pour l’Association des producteurs de canola du Manitoba (Canola Growers’ Association). En tant qu’administratrice du compte @CanolaGrowers sur Twitter, Mme Lopez confirme que les agriculteurs deviennent de plus en plus branchés et portent un intérêt grandissant pour les médias sociaux. Dans ses projets concernant les médias sociaux, l’une des priorités de l’Association est d’évaluer les relations qui découlent de leur utilisation : « Il y a une multitude d’outils de mesure qui sont disponibles gratuitement, dit-elle, et on commence par le suivi des impressions. Notre priorité est d’élargir la portée de nos messages et de les transformer en échanges plus personnels entre les agriculteurs et les consommateurs ». Elle remarque aussi qu’avec l’utilisation de plus en plus répandue de la conduite assistée à travers la province, plusieurs agriculteurs ont maintenant la possibilité de se connecter à Internet le temps d’atteindre la fin d’un rang : « Il y a quelque temps, j’ai demandé si certains échangeaient sur Twitter tout en semant et j’ai reçu un grand nombre de réponses et de photos. Cela a lancé une discussion parmi nos abonnés Twitter sur les avantages de la conduite assistée . »
Ces informations provenant du ministère démontrent que les médias sociaux et les téléphones intelligents deviennent rapidement partie intégrante de la vie quotidienne sur une ferme. Bien que cette croissance connaisse un certain ralentissement, il est probable qu’on remarquera d’ici peu une implantation complète des téléphones intelligents dans l’industrie agricole, permettant ainsi aux cultivateurs une plus grande interaction avec les médias sociaux depuis la cabine de leur tracteur. La manière dont les agriculteurs interagissent avec leur téléphone suscite encore beaucoup de questions, mais il est à parier que les logiciels haute performance seront bientôt en grande demande.