Au coeur même de l’industrie de l’agriculture, plusieurs exploitations agricoles adoptent des outils de technologie numérique pour les aider à améliorer leur productivité et leur profitabilité. Une étude récente intitulée Digital Applications for Agricultural Productivity in BC, publiée dans le cadre du Programme pilote d’adoption de la technologie numérique (PPTAN) du gouvernement fédéral, présente un sommaire des différentes technologies qui augmentent la productivité et améliorent la compétitivité au sein de l’industrie agricole pour les agriculteurs de la C.-B. et les autres parties intéressées de l’industrie.

Le projet, mené par l’organisme Wavefront de Vancouver, en C.-B., a fait l’observation de plusieurs secteurs de l’industrie agricole dont la production laitière, l’agriculture en serre, la culture de baies, l’élevage de bovins et la culture de légumes de plein champ. Wavefront est le centre d’excellence du Canada en matière de recherche et commercialisation des technologies mobiles, favorisant la croissance et la prospérité des entreprises mobiles canadiennes en leur fournissant des ressources spécialisées, des partenaires et autres possibilités afin d’apporter des bénéfices économiques et sociaux au Canada.

Bryan Price, expert-conseil en matière de projets, explique : « Dans le cadre du PPTAN, une des questions qui nous venait du gouvernement était de savoir ce qui favorisait la productivité au sein de multiples industries dont l’agriculture. Ce projet a été lancé par la C.-B. afin d’observer quelles technologies numériques étaient pratiques et efficaces sur le terrain. On a cependant élargi le champ d’études du projet pour tenir compte de l’ensemble du Canada, étant donné que plusieurs technologies numériques sont plus pertinentes aux plus grands espaces ouverts en dehors de la C.-B. Cette dernière est composée en grande majorité de montagnes, de vallées et de lopins de terre plus petits. »

L’étude démontre que, bien que l’ensemble des secteurs de l’industrie agricole ait adopté des technologies pertinentes, le taux d’implantation des technologies varie d’un secteur à l’autre. La plupart des exploitations serricoles se fient à des appareils de climatisation numérique et d’autres types de capteurs pour augmenter leur productivité. Pour les secteurs de la production laitière et de l’élevage de bovins, on utilise les étiquettes d’IRF (identification par radiofréquence) pour les activités de traçabilité et de suivi, pour déterminer la période de fécondité ainsi que la santé du troupeau, et pour permettre à l’agriculteur de gagner du temps. Les robots de traite pour l’industrie laitière offrent également plusieurs possibilités d’amélioration de la productivité pour les exploitations agricoles de plus grande envergure. Bien que la C.-B. jouisse de l’une des plus grandes industries du bleuet à l’échelle mondiale, on y fait encore peu appel aux technologies numériques pour la production.

« L’un des secteurs où les technologies numériques et les applications d’agriculture de précision peuvent grandement améliorer la productivité est celui des cultures en plein champ, comme les légumes, les pommes de terre, ainsi que les grains et plantes fourragères, dit M. Price. L’utilisation de technologies numériques pour les applications en  gestion des cultures, comme l’application d’éléments nutritifs ou la pulvérisation, peut se traduire par des économies considérables ainsi qu’une réduction de l’incidence sur l’environnement. À titre d’exemple, le fait d’utiliser un GPS pour le contrôle variable et les applications d’agriculture de précision augmente la précision, maximise l’efficience et réduit le chevauchement, la consommation d’essence et l’emploi d’intrants. Peu importe la taille de l’exploitation agricole, les économies ne cessent d’augmenter tandis que l’incidence sur l’environnement diminue. »

L’étude démontre que les technologies numériques se sont avérées utiles pour plusieurs activités de culture, comme la plantation automatisée, le labourage assisté par GPS, la gouverne automatique des tracteurs, les applications d’intrants aux cultures et la récolte. Certaines technologies, comme la gouverne automatique des tracteurs, réduisent les coûts liés au tracteur, la fatigue du conducteur ainsi que les coûts reliés à l’application d’éléments nutritifs. L’utilisation de technologies numériques et de logiciels de gestion pertinents permet également aux agriculteurs de faire plus facilement le suivi des intrants et d’autres activités, ainsi que de mieux communiquer des renseignements avec des conseillers agricoles et des experts-conseils externes. D’autres technologies, comme les appareils d’échantillonnage portatifs, peuvent recueillir et transmettre des informations relatives aux ravageurs, aux sols, aux éléments nutritifs et à l’état des cultures. Un nombre croissant d’applications sont également disponibles pour les téléphones intelligents, les tablettes et autres appareils portatifs.

« Plusieurs entreprises envoient maintenant leurs logiciels « dans l’espace » afin que les agriculteurs n’aient pas à effectuer leur gestion assis devant leur ordinateur, souligne M. Price. Les agriculteurs n’ont besoin que d’avoir accès à un navigateur Internet et un mot de passe. Ils peuvent gérer et mettre à jour leurs informations par l’entremise du serveur du fournisseur, causant ainsi moins de problèmes sur les ordinateurs personnels. Il devient aussi plus facile pour les agriculteurs de transmettre leurs informations rapidement à des conseillers agricoles et à des agronomes, où qu’ils soient. Un défi pour la plupart des exploitations agricoles situées en milieu principalement rural est d’avoir une connexion à large bande adéquate, câblée ou sans fil. »

De façon globale, le rapport démontre que les technologies numériques peuvent améliorer la productivité dans plusieurs secteurs de l’industrie agricole et que toute exploitation agricole peut en bénéficier. « La taille de l’exploitation agricole est un facteur important dans l’adoption de nouvelles technologies, dit M. Price. On estime que les agriculteurs de la C.-B. ont réalisé des économies annuelles en matière d’intrants de 5 à 10 %. Somme toute, le rendement du capital investi (RCI) de l’agriculture de précision varie en fonction du terrain, de la taille de l’exploitation agricole et des cours du marché pour la récolte. Pour une ferme type de 1 000 à 2 000 acres qui adopte des technologies sans fil d’agriculture de précision, le RCI variait deune à deux années. Tandis que les agriculteurs achètent du nouvel équipement et adoptent des pratiques exemplaires, l’ajout d’outils de technologie numérique peut favoriser des gains en productivité et fournir un bon RCI à l’exploitation agricole. »

« Les technologies numériques peuvent favoriser l’amélioration de la productivité et du rendement sur plusieurs exploitations agricoles, dit Bryan Price. L’utilisation de ces technologies aide les agriculteurs à réaliser des économies en diminuant leurs besoins en main d’oeuvre, carburant et intrants, ce qui est également bénéfique pour l’environnement et profitable pour le portefeuille. »

Contact :

Bryan Price

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Courriel : [email protected]
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http://www.nrc-cnrc.gc.ca/fra/pari/ppatn/index.html