CAP-SANTÉ, QUÉBEC — Si vous cherchez la définition idéale des nouveaux agriculteurs ayant réussi, la recherche se terminera probablement à l’exploitation d’élevage de bovins Holstein, soit la Ferme Jacobs inc.
Puisque trois générations travaillent actuellement à l’exploitation agricole, l’entreprise pourrait servir de modèle de ferme familiale harmonieuse.
L’histoire a commencé en 1951 lorsque Léo Jacobs et son épouse Nellie, maintenant décédée, ont quitté la Hollande pour immigrer au Canada. Il a démarré l’entreprise en 1965, après avoir appris le métier et avoir démontré ses compétences partout au pays.
En 1980, le couple forme un partenariat avec leurs deux fils Jean et Pierre. En 1984 et en 1998, ils reçoivent la reconnaissance de Maître-éleveur. Jean est désormais gestionnaire de l’exploitation agricole avec sa conjointe Marian.
Leur fils aîné Yan, 30 ans, est responsable du bétail et du programme d’élevage. Sa conjointe Véronique, agronome et enseignante au Centre de formation agricole de Saint-Anselme, Québec, s’occupe des autres tâches, comme la nutrition et la traite du troupeau. Ils ont deux enfants Elsie et Nellie.
La fille aînée, Ysabel, 31 ans, s’occupe de l’élevage des veaux, de la gestion du bureau et de la promotion du troupeau. Son conjoint, Tyler s’occupe de plusieurs domaines. Ils ont une fille, Alyson. La sœur cadette d’Ysabel, Laurie 20 ans, fait également partie de l’exploitation.
Un autre fils, Kevin, 25 ans, travaille également à la ferme alors qu’un employé de longue date Alan Bouchard est là depuis environ vingt-cinq ans.
« Nous trayons 145 vaches, nous nous occupons des embryons et nous participons à de nombreuses expositions aux alentours et à l’étranger, » mentionne Yan. « Mon père gère toutes les tâches du champ, il s’occupe des tracteurs; il est tout simplement un travailleur incroyable. Mes parents ont fait un travail superbe pour bâtir cette entreprise.
« Lorsque je pense à nos expositions, l’année 2008 a probablement été la meilleure. Nous avons remporté 14 bannières cette année-là, incluant celle de Premier éleveur à l’exposition Royal et les trois des principales expositions d’Holstein du Québec. »
L’expérience des victoires de Jacobs ne se limite pas uniquement au Canada. Ils ont également participé à leur première exposition complète de la World Dairy Expo à Madison, Wisconsin, où Valleyville Lheros Jenn a gagné la catégorie 3 ans senior. Trois de leurs génisses ont terminé dans les quatre premières.
Yan ne s’est jamais posé la question de savoir s’il voulait être agriculteur.
« J’ai terminé mes études en 1999, j’avais 19 ans, et j’ai commencé à gérer un troupeau à partir de ce moment là, » dit-il. « Notre exploitation agricole sur 1 000 acres compte désormais 500 holsteins. J’ai suivi un autre cours après mes études, puis j’ai travaillé pour Bill Macintosh à Embro (en Ontario) de janvier à mars, et j’y suis retourné au printemps et à l’été pour acquérir de l’expérience.
« J’ai appris l’anglais en travaillant à Embro ».
En pensant au facteur pédagogique, il mentionne que son père a été le « meilleur enseignant » une personne qui « m’a tout enseigné. » Yan mentionne qu’il est l’un des meilleurs, peut-être le meilleur éleveur de bétail.
« Je me rappelle notre première exposition dans les catégories ouvertes du Royal hiver en 1995, » ajoute-t-il ». « J’avais 14 ans et nous avons amené trois génisses. La première génisse que j’ai présentée est arrivée la dernière dans la catégorie veau intermédiaire. Pour la prochaine catégorie, mon père m’a à nouveau tendu le licou.
Cette fois, j’ai terminé en première place avec Jacobs Starbuck Renne. Cela montre à quel point l’expérience de mon père est importante pour moi et le reste de la famille. En fait, l’appui indéfectible de la famille est l’un des éléments les plus importants pour les jeunes agriculteurs et cela ne manque certainement pas ici ».
« Les Jacobs élèvent le type de vaches qu’ils aiment traire, ce qui signifie des vaches « typées ». Yan mentionne que les gens viennent à la ferme pour voir de bonnes vaches typées, de bons pis, de bons pieds et de bonnes jambes et une bonne stature, essentiellement une vache équilibrée.
Quant à offrir un conseil aux autres agricultrices et agriculteurs débutants, Yan ne mâche pas ses mots dans son appréciation de la profession.
« Évidemment, l’agriculture peut encore être une profession intéressante pour les jeunes, dit-il ». Toutefois si vous voulez cette profession, par exemple vous occuper d’un troupeau comme je le fais, vous devez aimer les bovins. Vous devez aimer ce que vous faites. Autrement, cherchez ailleurs.
« C’est toutefois difficile maintenant sans avoir une ferme et l’argent requis et honnêtement les gouvernements n’aident pas suffisamment. Ils doivent aider les jeunes beaucoup plus que maintenant. Ce travail peut être sensationnel et très intéressant et le fait d’avoir un soutien familial comme le nôtre rend la profession très passionnante ».
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la Ferme Jacobs inc., consultez le site : http://www.fermejacobs.com/nouvelles.php.