Comme c’est le cas pour plusieurs autres produits agricoles canadiens, le marché du canola dépend énormément du marché de l’exportation. Les maladies, les OGM et les résidus de pesticides sont tous des éléments qui peuvent réduire l’accès aux marchés.

« La culture, la transformation, le transport et le marketing du canola rapportent chaque année 15,4 G$ à l’économie canadienne et la quasi-totalité de ce montant dépend de l’accès au marché, rapporte Patti Miller, présidente du CCC. Il est donc facile de comprendre pourquoi nous devons nous assurer que les marchés internationaux demeurent ouverts. »

Afin de mieux tenir compte des défis et des stratégies d’accès aux marchés d’aujourd’hui, le CCC a dévoilé une stratégie globale à long terme sur l’accès aux marchés du canola le 25 février 2013.  Intitulée Market Access for the Future, cette stratégie examine les différentes façons dont l’industrie canadienne du canola et les gouvernements peuvent collaborer pour favoriser l’ouverture des marchés et la négociation de nouvelles ententes commerciales.

La stratégie se concentre sur quatre points :

  • L’élimination des tarifs d’exportation du canola canadien et l’augmentation des coûts pour les importateurs. Cela permettrait au canola de faire concurrence aux autres plantes oléagineuses en plus d’offrir un accès égal aux graines, à l’huile et à la farine. L’élimination des tarifs serait particulièrement favorable à l’exportation d’huile vers l’Europe, le Japon et la Corée, et à l’exportation d’huile et de graines vers la Chine.
  • L’adoption de normes sanitaires et phytosanitaires (SPS) prévisibles et basées sur des données scientifiques. À ce titre, la priorité est accordée à la réouverture des marchés chinois en  l’absence de la maladie de la jambe noire, l’établissement de normes de sécurité alimentaire garantissant la santé et la sécurité des consommateurs tout en facilitant le commerce et l’accès aux marchés ainsi que la normalisation des taux limites de résidus de pesticides pour les principaux marchés.
  • Le recours aux biotechnologies et l’adoption d’une nouvelle règlementation sur l’innovation basée sur des données scientifiques et ne restreignant pas l’accès aux marchés. Parmi les objectifs les plus importants, notons la certification internationale de nouvelles caractéristiques biotechnologiques, la reconnaissance commune de l’évaluation des risques liés aux nouvelles technologies et l’adoption de politiques efficaces pour contrer les risques et l’incertitude liés à la faible présence de caractéristiques biotechnologiques non certifiées.
  • La création d’une méthodologie internationale établissante des critères de durabilité environnementale afin que celle-ci ne soit plus invoquée pour bloquer à l’accès à certains marchés. Le Canada a travaillé fort pour avoir accès aux marchés du biodiesel des États-Unis et de l’Europe. Ainsi, un volet de la stratégie consiste à surveiller le développement des politiques américaines et européennes afin de garantir que les pratiques environnementales durables de l’industrie canadienne soient reconnues.

Apprendre des leçons du passé

En 2009, la Chine a interdit l’entrée du canola canadien sur son territoire après avoir détecté la présence de la maladie de la jambe noire sur des graines de canola en provenance du Canada.  Les exportations vers la Chine ont chuté de façon dramatique. L’industrie canadienne du canola et le gouvernement fédéral ont alors  collaboré pour favoriser une meilleure compréhension de la situation et mettre en oeuvre des mesures visant à ouvrir à nouveau le marché. En 2012, plus de 2,9 M de tonnes de canola ont été exportées vers la Chine, pour un total de 1,8 G$.

Cet épisode démontre toute l’importance d’une coopération entre l’industrie et le gouvernement. Selon le rapport, une communication constante entre les différents niveaux de gouvernement et une coordination des efforts de recherche et de diffusion d’information sont des facteurs de réussite importants. La stratégie met l’accent sur le fait que l’engagement d’Agriculture et Agroalimentaire Canada et d’Affaires étrangères et Commerce international Canada, de la direction du Secrétariat à l’accès aux marchés, des représentants des provinces productrices de canola et des différents ministères, des ambassades ainsi que des autres organismes continuera de jouer un rôle important dans l’amélioration de l’accès aux marchés. Toujours selon le rapport, l’industrie doit aussi démontrer son engagement afin d’être un partenaire efficace pour les gouvernements dans la réalisation d’objectifs communs.

La stratégie Market Access for the Future du CCC reconnaît que le marché peut changer rapidement et avoir des conséquences désastreuses lorsque l’industrie et les gouvernements ne sont pas préparés à y faire face. « L’accès aux marchés n’est jamais complètement acquis, dit Mme Miller. Cela nécessite un engagement et une assiduité continus. »??

 « La stratégie Market Access for the Future démontre que c’est lorsque nous combinons nos forces respectives que nous sommes les plus efficaces, » affirme Patti Miller, présidente du Conseil canadien du canola.

Contact:
Patti Miller
President?Canola Council of Canada?
204-982-2109

Email [email protected] to get a PDF copy of Market Access for the Future strategy paper.

Websites:
http://www.canolacouncil.org/