Les technologies mobiles, notamment les téléphones intelligents, procurent aux agriculteurs des capacités dépassant le simple envoi de courriels et de messages vocaux et permettent de réaliser plusieurs tâches à la fois à l’extérieur du bureau. La plupart des producteurs ont accès aux technologies mobiles.

« Les nouveaux téléphones intelligents sont presque aussi puissants que votre ordinateur. Vous pouvez tout apporter avec vous », affirme Greg Kitching, agronome spécialisé en agriculture de précision et conseiller en cultures accrédité (CCA) chez AgraTurf Equipment Services à Ayr, en Ontario. Dans le cadre d’une présentation qu’il a récemment donnée à la Southwestern Agricultural Conference de Ridgetown, M. Kitching a expliqué l’intérêt d’installer des applications agricoles sur son téléphone intelligent.

Avant de vous précipiter chez un vendeur de téléphones intelligents, renseignez-vous. « L’une des questions à se poser concerne le service, poursuit M. Kitching. Assurez-vous que votre fournisseur est bien établi dans votre région, puisque la réception peut constituer un problème pour certains. Il importe également de rechercher le forfait qui répond le mieux à vos besoins. La fiabilité et la stabilité au champ sont des facteurs essentiels. Consultez également la garantie et les possibilités de remplacement des différents fournisseurs. »

M. Kitching fait remarquer que la technologie 3G a apporté une amélioration incontestable en matière de vitesse de transfert, qui s’accroît régulièrement. « L’appareil choisi compte pour beaucoup, et les options offertes sont nombreuses pour les BlackBerry, iPhone et autres. Étudiez bien les applications qui vous intéressent et optez pour l’appareil qui les supporte. » Une application est un petit logiciel conçu pour les téléphones intelligents. Bon nombre d’entre elles sont gratuites ou bon marché.

Les téléphones intelligents au champ
« En gros, les nouveaux téléphones intelligents vous permettent d’apporter votre bureau partout où vous allez, et avec l’avènement des systèmes de guidage de la machinerie, vous pouvez vous occuper de la mise en marché ou de vos opérations bancaires pendant que vous êtes au champ, souligne M. Kitching. Ils vous permettent d’effectuer plusieurs tâches à la fois et de garder vos communications à jour sans avoir à attendre le soir pour tout faire. »

La météo est probablement l’information la plus importante dont vous avez besoin. « MétéoMédia, par exemple, offre une application qui vous transmet les prévisions météo presque en temps réel sur votre téléphone, explique M. Kitching. Des fonctions comme le GPS et un appareil photo haute résolution sont des outils précieux qui vous permettent de partager des données avec vos conseillers en cultures, par exemple. Si vous remarquez une anomalie au champ, vous pouvez prendre une photo; le logiciel associera celle-ci à des coordonnées géographiques et l’enverra à votre conseiller. Celui-ci peut alors se rendre exactement à l’endroit photographié. »

L’application BlackBerry Messenger sert aux échanges au sein d’une organisation : elle fait en sorte que tous les membres d’un groupe possèdent la même information. « Cette fonction peut être utile par exemple lorsqu’on embauche un opérateur de pulvérisateur. L’application permet de transmettre les consignes d’application par courriel et même d’envoyer les coordonnées GPS à partir de votre logiciel de cartographie afin que l’ouvrier puisse les inscrire dans son téléphone et assurer qu’il se trouve au bon endroit. »

Bien que BlackBerry offre le plus grand nombre d’applications agricoles, de nouveaux logiciels s’ajoutent constamment à la liste. Par exemple, Grain Farmers of Ontario a lancé l’application SellSmart, et l’Alberta Canola Producers Commission a lancé la version mobile de son site Web. De nombreuses agences de presse ont emboîté le pas, et certains semenciers offrent maintenant des applications permettant de choisir des semences, dont le code à barres renvoie à des recommandations sur le semis et les populations. Visitez les sites du BlackBerry et du iPhone ou renseignez-vous auprès d’autres producteurs et agronomes pour découvrir quel produit vous serait le plus utile.

« Les médias sociaux, dont Twitter, sont également des outils de plus en plus utiles, souligne M. Kitching. Une foule de personnalités intéressantes et de conseillers en cultures sont actifs sur Twitter. Actuellement, je suis abonné au fil d’un expert en marketing des É. U. qui publie de 20 à 30 billets par jour sur les facteurs influençant les marchés dans le monde entier. D’une longueur de seulement deux lignes, le message est rapide et efficace, et on a la possibilité d’en tenir compte ou non. »